Archives de catégorie : Boeken

Steltlopen door de tijd. Geheugen en geschiedenis in de Franse literatuur

Steltlopen door de tijd. Geheugen en geschiedenis in de Franse literatuur, G. A Van Oorschot, 2014.

Traduction du titre et de la quatrième de couverture:

Sur des échasses,  à travers le temps. Mémoire et histoire  dans la littérature française contemporaine, Amsterdam, éd. G.A.van Oorschot, 2014.

Le vingtième siècle, le plus dramatique  de l’histoire européenne moderne, n’a certainement pas épargné la France. Deux guerres mondiales, deux guerres de décolonisation, la révolution culturelle de Mai 68 et des développements économiques et  technologiques rapides ont entraîné une longue suite de ruptures générationnelles. Des auteurs contemporains tels Georges Perec, Patrick Modiano, Jean Rouaud et Laurent Mauvignier s’efforcent  de retracer  les origines et les circonstances  de ces ruptures  et de rétablir  une certaine continuité avec le passé. Ce faisant,  ils sont confrontés au  peu de fiabilité de leur propre mémoire et de celle des autres.  Marcel Proust est l’écrivain qui a fait du  fonctionnement de  la mémoire un  thème littéraire,  thème commun aux auteurs réunis dans ces essais. A l’instar du Narrateur de la Recherche, ils cherchent, à grands pas chancelants, comme montés sur des échasses,  leur chemin à travers le temps.

Georges Perec, een gebruiksaanwijzing

1001004001955865[1]Georges Perec, een gebruiksaanwijzing, Amsterdam, De Arbeiderspers, 2003, 118 blz.

Traduction du titre et de la quatrième de couverture:

Georges Perec, mode d’emploi

‘Ecrire est un jeu qui se joue à deux, entre l’écrivain et le le lecteur’, a dit Perec.  Et rarement une oeuvre aura témoigné dans une telle mesure du désir de s’engager dans un duel amical avec le lecteur. Georges Perec, mode d’emploi est une tentative de répondre à cette invitation,  de devenir le partenaire ou le complice de l’auteur et de suivre les pistes qui mènent vers l’enjeu de cette oeuvre ludique mais  aussi intensément mélancolique. Une esquisse brève de la vie de l’auteur et de l’élaboration de sa poétique constitue l’introduction aux chapitres consacrés à trois textes en prose – Les Choses, W ou le  souvenir d’enfance et Un cabinet d’amateur. Le fil rouge dans ces chapitres est la question de savoir comment les formes et techniques auxquelles Perec a eu recours , se rapportent à la représentation de son histoire personnelle.

 

Perec est l’un des rares auteurs français dont la majeure partie de l’œuvre a été traduite en néerlandais — aux éditions De Arbeiderspers (Amsterdam) depuis 1990. Du vivant de l’auteur, ont paru chez l’éditeur Bruna (Utrecht) Les Choses (De Dingen. Een verhaal uit de jaren 60, trad. de J. Verroen, 1967) et Un homme qui dort (Een Slaaper, trad. de A. De Swarte, 1968 — nouvelles traductions resp. en 1990 et 1996). En 2009 paraît la traduction de La Disparition (’t Manco) due à G. van de Wiel.

 

Georges Perec. La Contrainte du réel

perec_montfrans[1]Georges Perec. La contrainte du réel,  Amsterdam/Atlanta, Rodopi, 1999, 418 blz..

Jongleur virtuose de mots et de formes, observateur attentif de son époque, conteur intarissable, Georges Perec (1936-1982) est un écrivain dont la renommée ne cesse de croître auprès d’un public très diversifié, en France et à l’étranger. La discrétion et l’humour de Perec ont pu masquer en un premier temps le véritable enjeu de son oeuvre. Depuis le milieu des années quatre-vingt, on voit cependant se développer une sensibilité accrue à la place que l’Histoire tient dans l’oeuvre de cet auteur, né en 1936 à Paris, dans une famille d’immigrants d’origine juive polonaise. Cet ouvrage retrace d’une part l’élaboration progressive de la poétique perecquienne qui s’est nourrie des expérimentations littéraires et des échanges intellectuels au sein de l’Oulipo. D’autre part, il confronte ce projet d’écriture à l’analyse de trois textes narratifs, Un homme qui dort, W ou le souvenir d’enfance et Un cabinet d’amateur. Ecrire est, selon Perec, un jeu qui se joue à deux, entre l’écrivain et le lecteur. Une fois qu’il s’est laissé séduire par les énigmes de ces textes, le lecteur doit accepter de suivre Perec à tâtons dans les méandres de son labyrinthe. Ce n’est que lorsqu’il consent à s’associer patiemment au mouvement de l’auteur qu’il comprendra ce autour de quoi tournent ces textes et vers quoi, sans cesse, ils retournent.